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 La noirceur de l'épreuve

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MessageSujet: La noirceur de l'épreuve    La noirceur de l'épreuve  EmptyDim 28 Aoû - 8:07

Dans la noirceur de l’épreuve, ne laisse pas le désespoir t’arrêter. Continue avec courage, et de l’autre côté du tunnel, tu retrouveras la lumière.
Denis St-Pierre

Le printemps 2016 s’était achevé sur une très mauvaise note, en effet il y avait longtemps que cette saison de l’année nous avait réservé autant de ciel gris, de pluie, et de températures dignes d’un mois d’octobre. Les premiers jours de l’été n’avaient pas été folichons non plus, mais voilà que d’un jour à l’autre nous passions de la fraîcheur à la canicule.
En cette mi-juillet, le soleil semblait vouloir rattraper le temps perdu, et le thermomètre affichait allégrement 37° à l’ombre.
Dans ces conditions il était bien difficile de prévoir une sortie en campagne, je me contentais donc de mon fauteuil, ou de mon ordinateur, en attendant de faire les exercices physiques dont mon corps avait expressément besoin. En même temps j’étais tellement fatigué, que ces conditions climatiques me donnaient la bonne excuse de ne pas sortir de chez moi.
Je traversais une zone de turbulences, les stigmates et les fardeaux bien visibles de la souffrance ne faisaient qu’accroître cette sensation d’injustice que la maladie faisait peser sur moi.
Ainsi donc aussi sournoisement que possible, le malin m’avait affublé de pas mal de tares, me privant par la même occasion de capacités physiques indispensables à l’exercice de certaines tâches du quotidien.
Tour à tour il m’avait fallu faire le deuil de ces petits moments agréables que je passais jusque dans les premières années de ma maladie à entretenir mon jardin, au risque de m’évanouir à chaque accroupissement, puis celui de filmer ou de prendre des photos comme j’adorais le faire dans une autre vie, le tremblement de mes mains étant trop important pour obtenir un résultat satisfaisant. A présent c’était ma résistance physique qui avait du plomb dans l’aile, et mes marches en campagne étaient de moins en moins réjouissantes, elles relevaient même parfois de l’exploit sportif. Je ne pouvais pas ignorer non plus que la musique n’avait plus comme autrefois cette sensation de sang qui coule dans mes veines, la faute étant à imputer à ma bonne audition qui m’avait lâchée un beau jour de septembre 2014, sans espoir d’une quelconque amélioration.
Il fallait donc que je compose avec tout ça, sans sourciller des yeux, mais j’avais beau être philosophe, l’exercice devenait chaque jour un peu plus difficile.
Et puis j’exécrais intensément l’image de ce corps reflété par le miroir, ainsi que ces photos de famille sur lesquelles je ne voyais en moi qu’une vieille personne. Paradoxalement mon état d’esprit restait jeune, et j’avais du plus en plus de mal à admettre cette inconfortable opposition.
Le malin était d’un sadisme particulièrement virulent, il savait prendre du plaisir en rajoutant chaque jour une touche supplémentaire à sa cruauté. Il fallait pourtant m’estimer heureux, car bien d’autres maladies réservaient aux personnes qui en étaient atteintes un avenir encore plus sombre que le mien.
En ce vendredi 22 juillet 2016 la mélancolie me plaçait hors du temps, en effet ma mère aurait dû fêter son 85ème anniversaire, si la faucheuse n’avait pas frappé impitoyablement à sa porte, quelques 55 ans plus tôt.
Ce vendredi 22 juillet 2016 était pour moi également un jour d’incertitudes, car mon 54ème scanner m’attendait pour un rendez-vous fixé aux alentours de onze heures, au CAC de l’espoir.
Durant ces onze ans et presque huit mois d’expériences successives, j’avais appris à vivre avec des périodes d’angoisses qui atteignaient leur apogée quand la date des examens médicaux se faisait plus proche. Pourtant, petit à petit j’apprenais à faire reculer mon stress et la boule au ventre apparaissait désormais qu’au moment du départ. Ce n’était pas le moindre des progrès accomplis en matière de gestion de la maladie, car mon confort aussi bien physique que mental, s’en trouvait grandement amélioré.
La voiture nous avait lâchés quelques jours plus tôt, heureusement le garagiste avait pu la réparer à temps. Nous avions pris l’habitude de notre indépendance, le parcours en ambulance nous interdisant d’être nous-mêmes, quelques fussent les résultats d’examens ramenés chez nous.
Le périphérique nantais n’avait pas de secret pour nous, mais cette fois des travaux de voirie nous interdisaient de prendre l’itinéraire habituel, nous dûmes donc nous adapter à la situation. Le trajet était plus long, mais nous avions largement le temps d’arriver à l’heure à notre rendez-vous.

Mon cancer du rein : joelgau1954.unblog.fr

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