Vendredi 27 avril 12 h 15.
Le temps est gris et triste, comme un mois de novembre. J’ai froid et je suis à jeun jusqu’à tard dans l’après-midi. Nous avons rendez-vous aux cliniques de l’Atlantique pour passer mon 33ème scanner, puis ensuite au centre Gauducheau pour rencontrer le docteur Rolland. Nous avons décidé de prendre l’ambulance, pour nous épargner le stress du trajet. Nous faisons du covoiturage, l’ambulancière et la malade sont muettes comme des carpes. Chantal et moi au fond de la voiture, nous essayons de nous détendre en fermant les yeux.
A notre première étape je suis accueilli dans les règles de l’art, administration et paperasserie obliges. Seconde fois que je me rends ici, le radiologiste est super sympa, et très respectueux de ses malades. L’examen est très rapide, il faut attendre dans la cabine que le praticien me communique les résultats. Je voudrais être confient, car je suis plutôt en bonne forme en ce moment, mais la peur et le doute restent les sentiments les plus forts.
Je repars plutôt rassuré bien que je n’ai pas tout compris des explications du spécialiste.
Un trajet jusqu’à Gauducheau, une restauration rapide, et ¾ d’heure d’attente plus tard, je suis devant mon oncologue.
Je lui dis que je suis en bonne forme. Il me confirme que la surrénale a repris quasiment sa dimension d’origine, reste une petite trace qui n’indique pas forcément la présence du cancer.
Mon ganglion à l’aorte est devenu insignifiant, peut-être n’est-il plus non plus à baptiser de ce nom. La médecine n’est pas sûre, la technique à ses limites. Le docteur Rolland ne veut pas risquer d’interrompre le traitement.
Il poursuit sa visite en m’auscultant le bras. Au toucher la grosseur n’est pas flagrante à percevoir. Il fait la comparaison avec mon autre bras. Là encore il constate une nette amélioration.
Je lui demande si des rayons pourraient venir à bout du problème. Il n’est pas convaincu, mais il ne prend pas ma question à la légère. Il décide de me faire passer un IRM dans quelques temps, et suivant le résultat il soumettra l’affaire à ses collègues. Je repars avec une nouvelle ordonnance de Sutent.
Vivons au jour le jour, pour l’heure je rentre de Nantes complètement exténué, mais une fois de plus bien soulagé du fardeau dont on vient encore une fois de me libérer.
Très amicalement à tous.
Merci de votre amitié et de votre soutien.
Joël