Pas la force, pas le courage de l'aider.... je culpabilise

Mon chéri est malade depuis bientôt 1 an et sa récidive récente m'emporte dans des tourments sans retour....
j'ai lu beaucoup de témoignages ici sur ce forum et sur d'autres et je me rends compte que je me sens seule et pas à la hauteur d'aider mon conjoint. J'aimerai tant lui communiquer de l'espoir et de la joie de vivre, je me suis éteinte et dieu sait que j'ai lutté pour me ranimer et aller de l'avant mais mon esprit et mon corps ne suivent pas, je suis à la dérive !
Mes amies me disent qu'elles me croyaient plus fortes (c'est l'image que je donne à l'extérieur) et elles me découvrent très fragile et faible.
Je m'en veux vraiment de ne pas savoir être l'épouse à la hauteur et de combattre avec dignité et confiance auprès de ma moitié.
Je vois tous ces accompagnants (époux et épouses, enfants) être si forts, si courageux, si déterminés !
pourquoi suis je ainsi si peu combative à ses côtés ?
J'ai rendez vous le 23 octobre avec une association qui s'occupe d'un accompagnement des malades et de leurs familles, j'espère juste que cela va m'aider car je culpabilise tellement d'être ainsi sans ressource pour lutter avec lui.
La peur me fait lâcher tout espoir et je m'enfonce inexorablement dans un trou noir sans fond.
Mon message est triste, amère et je m'en excuse par avance
mais j'avais besoin de verser quelques lignes de mes larmes intarissables..... 
Isa

TytienIsa a écrit:

Mon chéri...

C'est déjà énorme, si il le sait il a une arme de + avec lui

Bonsoir,

Il existe peut être des associations de soutien pas loin de toi, aussi tu peux poser la question sur un soutien psychologique au sein de la structure de prise en compte (enfin cela dépend de la taille).

Regarde aussi du coté des réseaux, cela peut être une bonne porte d'entrée.

Dans tous les cas évite de rester seule dans ton coin

Courage

bonsoir isa,

accompagnant nous culpabilisons toujours, peut être parce que l'on est en bonne santé, ne reste pas seule, il y a de très bonnes associations dans les hôpitaux, j'y suis allée (pas pendant car la patate je l'avais, mais après car j'ai eu une descente aux enfer car tout c'est relâché). Ai confiance en eux

bon courage pour la suite, et même si tu dis que tu ne te sens plus la force de le soutenir (ou que tu crois), il sais que tu est là  

amicalement

fabienne  

Bonjour TytienIsa,
C'est déjà une bonne chose que tu es venu ici déverser tes paroles. Ne restes pas seule surtout. Comment ça c'est passé dans l'association des proches des malades ???
Tu dois sortir de temps en temps de l'engrenage de la maladie et t'éloigner des médecins, les hôpitaux, etc... Va chez le coiffeur, au salon de massage, fais toi belle et va faire une bonne bringue entre copines ou autre sortie qui te chante. Je suis certaine que ton mari ne t'en voudrais pas. Peut-être même que ça lui fera du bien aussi un peu de chamboulement. Ne penses pas que tu n'es pas à la hauteur, tu es juste fatiguée comme n'importe qui après des mois, des années de combats. Nous avons tous des moments de faiblesse et ce n'est pas honteux de le montrer et le crier tout haut. Super Women, Rambo ou autres guerriers inépuisables sont que des personnages de fiction. Toi tu es vraie et le faite que tu puisses dire tout haut que tu craques de temps en temps prouve justement que tu es très très forte. On a besoin de vider son sac pour repartir de plus belle. Tu dois juste trouver les bonnes personnes pour t'écouter et qui peuvent vraiment t'aider.
Reviens nous raconter dès que tu en as envie.

bonjour
ma mère est devenue une vraie infirmière pour mon père, elle surveille tout, fait attention à tout, le pousse à se reposer, cuisine ce qu'il aime ou ce qu'il supporte.
Malgré tout, elle souffre, elle angoisse, elle a pleinement conscience du combat à mener, des difficultés futures. Je ne sais pas s'ils en parlent entre eux, dans l'intimité ils se disent sans doutes des choses profondes, et peut-être pas. Je pense que chaque accompagnant gère de telles situations comme il peut, rien n'est simple. Le cancer est une maladie qui signifie tant de choses, la souffrance, la mort parfois. Ce n'est guère étonnant que certains se sentent si mal par rapport à cette nouvelle vie. Il faut du courage, certes, de la force mais personne ne dit que c'est une obligation. Chacun fait comme il peut, avec des périodes de découragements, d'espoirs.. Courage.

Bjr c bien ce que ta mère fait mais la c est moi qui joue au docteur avec ma mère c est dure m ais helas